Moi femme, Moi animal-politique

Tania Moya, artiste suisse d’origine colombienne, nous présente son travail «Moi femme, Moi animal-politique», deux branches de son art qui prennent en otage les murs de la Pinacothèque.
Vous êtes invité-es à un voyage  qui démarre avec ses réflexions politiques et sociales, ainsi que ses expériences en tant «qu’animal-politique», concept majeur qu’elle met en scène pour matérialiser les effets des passions tristes et du médiocre, voire néfaste exercice du pouvoir.
Ce concept donne naissance aux pièces qui portent en elles-mêmes une grande charge émotionnelle, invitant le spectateur à expérimenter une empathie réflexive face à des problématiques telles que la violence d’état, la justice sociale et l’exercice démocratique.
Le public est ensuite transporté dans une autre dimension, celle des dessins de portraits de femmes, des facettes d’une même et unique série d’exploration de la psyché féminine.  Sans hiérarchisation, Tania Moya dessine la figure féminine pour raconter des histoires ou des états d’âme ; une narration qui permet d’explorer les mystères de la féminité en ouvrant des espaces de dialogue avec le spectateur au sujet de cette femme sauvage et magique qui prend forme dans une apparente simplicité.
Grâce à la ligne, elle matérialise la complexité de l’expérience féminine et la mise en évidence des archétypes qui l’accompagnent. Des figures de femmes qui sont à la fois douces et expressives, révèlent une gamme d’émotions et une importante charge symbolique qui  laissent apparaître une partie de l’intimité de l’artiste.